Synopsis

Matthew Perry, vous connaissez ? Mais vous ne connaissez peut-être pas son lien avec le Japon du XIXème siècle ! Découvrez tout dans ce nouvel épisode !

Découvrez les notions importantes de l’épisode !

Notions importantes

Les questions de l’épisode !

Les estampes japonaises :

  • Qu’est-ce qu’une perspective ?
  • Qu’est-ce que l’uki-e ?
  • Qu’est-ce que le bleu de Prusse ?
Les notions importantes à retenir

Les estampes japonaises

  • Perspective et ligne de fuite

On sait par exemple que des architectes romains dessinaient probablement des représentations assez réalistes de leurs projets pour se faire une idée des volumes. Mais c’est l’idée de lignes de fuite qui va réellement permettre de créer cette sensation de regarder un tableau comme on regarde par une fenêtre, comme l’a si bien dit Léon dans cet épisode. Il s’agit alors de représenter la réalité à partir d’un seul et unique point (qu’on appelle un point focal) d’où vont se déployer des lignes qui servent à guider le regard et à donner du relief au dessin. Les objets proches du point focal sont grands, ceux qui s’en éloignent sont petits.

Attention ! L’uki-e ne doit pas être confondu avec l’ukiyo-e (si vous voulez en savoir plus sur l’ukiyo-e, faites-un tour sur la page “La Vague de Kanagawa”) ! Uki-e est le nom spécifiquement donné aux estampes faisant appel à la perspective occidentale. C’est le peintre Okumura Masanobu qui le premier étudie la perspective occidentale dès le milieu du XVIIIème siècle. Mais c’est Hiroshige et Hokusai qui vont perfectionner cette technique pour plonger le spectateur dans la peinture.

  • Qu’est-ce que le bleu de Prusse ?

Inventé aux environs de 1706 par le fabricant de couleurs berlinois Johann Jacob Diesbach. Le succès de cette couleur inédite au Japon est immédiat et va considérablement augmenter les ventes de la série 36 vues du Mont-Fuji. Ce succès est simple à comprendre : les autres bleus étaient extraits de végétaux et avaient tendance à s’estomper avec le temps. Le Bleu de Prusse, lui, est chimique et soigneusement préparé en laboratoire. Son secret a d’ailleurs été jalousement gardé durant une vingtaine d’années.

Les éditeurs d’estampes sautent tout de suite sur l’occasion ! Les japonais sont tellement friands de cette remarquable couleur que certaines estampes sont uniquement imprimées en bleu; on appelle cela la technique des aizuri-e (littéralement “images imprimées en bleu”).

Pour l’anecdote, le bleu de Prusse n’atteint les côtes japonaises que 120 ans après sa création ! À cette époque, le pays du soleil levant a fermé ses portes à quasiment tous les occidentaux. C’est ce qu’on appelle le Sakoku qui veut dire “fermeture du pays”.

Il faut attendre 1853 pour que le sakoku soit brisé de force. En effet, le commandant américain Matthew Perry fait la démonstration de ses canons dans le port japonais d’Uraga. Les autorités japonaises savent d’emblées qu’elles ont perdu la partie ! Cela marque en même temps la fin de la direction militaire du pays, ou Shogunat.

Hey ! Avez-vous fait un tour sur la page de “La vague de Kanagawa” ? Vous y trouverez des tas d’autres infos sur les estampes et un petit quiz !